jeudi 17 janvier 2019

Dix ans

 
Je n'ai pas bien compris le challenge 10 ans qu'on voit sur facebook, mais voilà ce que je sais du mois de janvier 2009 (pour ce qui me concerne notamment) :
- Ron Asheton mourait
- j'habitais à Luanda et je revenais tout juste de vacances à la Réunion via l'Afrique du Sud
- Manu B. m'avait dessiné une carte de voeux
- Bertrand M. était sélectionné à Trieste et à Clermont Ferrand
- Stéphane O. et moi-même mettions la dernière main à "Nous sommes Motörhead"
- je faisais une liste des lieux improbables où j'aurais aimé me rendre
- je m'essayais à un inventaire complet et perecquien de mon bureau
- la Lord Resistance Army entrait dans le nord de la RDC poursuivie par l'armée ougandaise
- je passais un dimanche à praia de Santiago, magnifique plage au nord de Luanda avec plein d'épaves de cargos échoués
- Conrad B. et Anton K. invités à Angoulême voyaient leur exposition censurée (puis ça s'était arrangé)
- Lux Interior allait mourir quelques jours après
- à Angoulême, je ne m'en souviens plus, mais à Paris il neigeait.


Je sais tout ça, parce que j'ai regardé mon blog de janvier 2009

lundi 14 janvier 2019

Et d'autres notes de lecture



J'ai eu un peu la flemme de recenser tous les comptes-rendus de lecture des "Chroniques du Léopard" : il n'y a guère eu d'échos dans la "grande" presse nationale, beaucoup de choses sur internet, un peu dans la PQR. J'ai l'impression que les libraires (enfin, certains) et les bibliothèques ont bien accroché.
En attendant le très improblable prix à Angoulême (et encore, "très improbable" me semble franchement optimiste), rajoutons quelques critiques qui me sont passés sous les yeux :
- sur Branchés culture, une chronique très agréable.
- Sholby qui met un avis bref mais enthousiaste sur Amazon : "« Une BD qui n’a de sens que pour des créoles réunionnais » dit un autre commentateur. Pour ma part, je n’ai même jamais mis les pieds à la Réunion, mais cet album m’a bouleversé. C’est un peu comme si on disait que « Maus » n’a de sens que pour les victimes des camps de concentration : c’est une assertion ridicule et sans fondement. Au contraire, Appollo et Tehem parviennent ici à faire un véritable roman d’apprentissage, en l’ancrant dans la réalité historique, et qui contient tout : de l’aventure, de l’amour, l’ennui des interminables journées de torpeur pluvieuse, le sadisme des pétainistes à la petite semaine, la lâcheté face au racisme, l’éveil à la sensualité, et toutes ces sortes de choses. C’est beau, touchant, sensible et intelligent, et on se sent un peu meilleur en finissant l’album. Laissez tomber Michel Vaillant, Thorgal et Largouinche : les Chroniques du Léopard, c’est sans discussion la meilleur bd que j’aie lue de l’année 2018."
- une chronique dans Comixtrip
- un bref avis sur un site de gameurs 
- un autre d'une médiathèque bretonne ici
- enfin, une interview avec une quantité invraisemblable (et abusée, diraient les jeunes) de photos de ma sale bobine

mercredi 9 janvier 2019

Sa-sa-sacré Charlemagne

Il a la classe, je me demande même s'il ne roulait pas en harley
Comme le démontre assez simplement cette vidéo, nous sommes tous descendants de Charlemagne (ainsi que de son garçon d'écurie et de n'importe quel paysan de l'époque, pour peu qu'il ait eu une descendance) : "Tout homme descend à la fois d'un roi et d'un pendu" disait La Bruyère.
Le seul truc compliqué, finalement, c'est de reconstituer le lien familial qui permet de remonter à Charlemagne. Je pensais d'ailleurs ne pas y parvenir, me désolant de ma morne lignée d'ancêtres paysans endogames du Vaucluse.

Empereur d'Occident, Roi de Lotharingie, Roi d'Italie, Roi des Francs, Roi de Francie occidentale : mon papy Charles
Mais depuis, j'ai fait quelques progrès (comprenez : j'ai trouvé le travail de généalogistes amateurs qui m'évitent de me casser la tête à faire des vraies recherches) et j'ai désormais un arbre généalogique assez important, dont je tire quelques enseignements :
- sur les 4 branches principales (celles de mes 4 grands-parents), j'ai une branche quasi-exclusivement "paysans du Vaucluse" (avec toutefois une partie italienne), une branche "petit peuple de Lyon" (les seuls citadins), une branche quasi-exclusivement "protestants cévenols" et enfin une branche "protestants d'Ardèche".
- ce qui veut dire qu'à quelques exceptions près, la quasi totalité de mes ancêtres des 500 dernières années vient du quart sud-est de la France (en débordant un peu sur l'Italie).
- non seulement la mixité géographique est très réduite, mais évidemment la mixité sociale aussi, d'autant que l'endogamie protestante y joue un rôle très fort pour les deux branches maternelles.

Blason des Seigneurs des Baux que je vais probablement me faire tatouer sur l'épaule (ça ou une ancre de marine, j'hésite)
 Comment avec tous ces culs-terreux réussir à choper Charlemagne ? Le principe est simple et connu de tous les généalogistes apparemment : il suffit d'avoir un ancêtre paysan un peu riche. S'il y a un paysan un peu riche (un mec qui a des terres), il est quasiment sûr qu'il va épouser à un moment donné une 4ème ou 5ème fille d'un petit noble désargenté qui préférera pour elle un peu d'aisance financière plutôt que le célibat forcé, ou la disparition avec un autre cadet de famille noble sans le sou. Et s'il y a une fille noble, alors c'est réglé, on peut remonter de façon certaine les lignées, et on peut les remonter à coup sûr jusqu'à Charlemagne en passant par diverses figures pittoresques de l'Histoire de France.

J'ai donc trouvé ce paysan-riche-qui-épouse-une-fille-noble-et-désargentée dans la lignée de mon grand-père maternel (les paysans protestants d'Ardèche) : la fille s'appelle d'Arbalestier, et elle appartient assez logiquement à la petite noblesse protestante. Je vous passe les détails assez ennuyants des branches généalogiques, et je vais directement à ce qui m'intéresse, à savoir présenter les gars un peu amusants de la petite histoire de France qui constituent mon ascendance :

Guifred le Velu et le roi de France discutent du papier peint.
1. Issac d'Arbalestier (gentilhomme servant d'Henri IV) et Thierry Tartarin d'Urre (capitaine de François 1er), tous deux de la petite noblesse du Vivarais
2. Gonin d'Arlempdes, chambellan des rois Charles VI et Charles VII (je sais jamais c'est quoi exactement un chambellan, j'imagine une sorte de super valet de chambre, un type qui fait le ménage hyper bien et hyper vite, un truc comme ça)
3. Louis II de Poitiers-Valentinois, qui est tout à fait inintéressant, à part qu'il est le dernier de sa lignée en quelque sorte, parce qu'il perd son fief (assez important) au profit du Roi de France : la honte de la famille.
4. Pierre de Corneillan, 28ème Grand Maître des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, dont le sarcophage se trouve sur l'île de Rhodes : j'en déduis que le trésor des Templiers me revient de droit.
5. Bertrand des Baux qui est pas mal sympa, il reçoit le titre de "Grand Justicier du Royaume de Naples"
6. Roger 1er de Sicile : le plus badass de tous ! Avec une bande de copains normands, il fonce en Sicile, fout dehors les Maures et devient roi de Sicile ! Son papa, Tancrède de Hauteville, un baron normand, a l'air sympa aussi.
7. Guifred le Velu : outre son nom rigolo, est soi-disant le premier roi de Catalogne
8. Baudoin 1er dit Bras de Fer, qui épouse une meuf appelée Judith, qui est la fille d'un mec appelé Charles le Chauve, fils lui-même de Louis le Pieux, fils de Charlemagne : cqfdt !

Le tombeau de Pierre de Corneillan : la ressemblance avec moi est tout à fait frappante.
En somme, on peut considérer qu'une bonne partie de l'Ardèche, de la Drôme, un bout de la Provence, l'île de Rhodes, la Sicile et le Cotentin me reviennent de droit.

jeudi 3 janvier 2019

Quatre-vingts balais

Aujourd'hui, mon papa a 80 ans ! Au téléphone, il m'a sobrement dit "J'aurais préféré en avoir moitié moins".
Alors voilà des photos de mon papa.

Fin des années 50, à Lyon, bizutage d'hypotaupe : mon père est de profil, à gauche, mains dans les poches, veste claire.
1973, classe du lycée Lyautey de Casablanca, blouse blanche qu'il portera toute sa carrière.
La Réunion, 2016, encadré de ses petits-fils
La Montagne, 2018